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L'OFFICE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE SOCIALISTE |
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Henri Cerclier
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HENRI CERCLIER 1911-2001
Ancien secrétaire général de l’OURS (1989-1992), Henri Cerclier, homme discret, fidèle, de grande culture, est décédé le 8 janvier 2002.
Henri Cerclier, né le 21 octobre 1911 à Vichy (Allier), licencié en droit (1933), devient après concours, le 1er février 1933, rédacteur puis chef de bureau de préfecture et détaché au ministère de l’Intérieur. Après la guerre, il est nommé sous-préfet à La Châtre en février 1945, à Saint-Girons (22 août 1949), puis Coutances (juillet 1955). En 1960, il devient sous-préfet hors classe et secrétaire général de la préfecture de la Corrèze. Issu d’un milieu bourgeois, il milite sous le pseudonyme d’Henri Neyre, pour ne pas gêner sa famille qui appréciait peu ses choix idéologiques. En 1931, il est membre du comité fédéral mixte des JS de l’Allier où il retrouve Georges Rougeron rencontré quelques années plus tôt (qui sera secrétaire fédéral de la SFIO dans l’Allier et député socialiste). Une longue amitié naît entre les deux hommes. C’est l’époque où ils parcourrent les routes du département souvent à pied pour propagander de village en village. En 1937, il est secrétaire de la fédération de la Ligue des droits de l’homme et du citoyen dans l’Allier. C’est à ce titre qu’il organise, avec le journaliste Georges Pioch comme orateur, une manifestation publique pour dénoncer les procès de Moscou. Il s’est marié avec Simone Pirel quelques années avant la guerre. Gand lecteur d’Alain, pacifiste, dans un département marqué par la personnalité de son secrétaire fédéral, Camille Planche, il vit avec beaucoup de douleur les déchirements de son parti. Il participe à la Résistance aux côtés de son beau-père, M. Pirel (Marceau dans la Résistance) À la Libération, compte tenu de ses fonctions officielles, il se tient désormais à l’écart de tout militantisme politique actif, sans cacher ses convictions. En Corrèze, il se lie à Marcel Champeix, sénateur socialiste, dont il est assistant parlementaire bénévole, un proche de Guy Mollet qui lui indiquera au début des années 70 le chemin de l’OURS. Henri Cerclier était chevalier de la Légion d’honneur et officier des Palmes académiques. Henri Cerclier adhère à l’Office non par fidélité à l’action ou à la mémoire de Guy Mollet, mais parce qu’il y trouve un lieu de débat et d’expression, respectant la personnalité de chacun, dégagé des contingences de la politique quotidienne. Il devient au milieu des années 70 un fidèle des réunions du mardi et écrit dans le journal de l’OURS. En 1978, il entre au conseil d’administration. Sa participation à la vie de l’Office devient encore plus régulière dans les années 80. En communauté de pensée avec Adrien Spinetta, les deux hommes se partagent la rédaction des éditoriaux de l’OURS, et organisent les réunions de travail. Il est dans le même temps membre de nombreuses sociétés savantes (société des amis de Léon Blum, société d’études jaurésiennes, amis d’Alain, bien sûr, de Barbey d’Aurévilly…) Fin 1988, suite au décès de Michel Cépède et au retrait d’Adrien Spinetta de la présidence de l’OURS, il accepte, à un moment particulièrement difficile de la vie de l’Office, de devenir secrétaire général afin de préparer, avec le nouveau président Claude Fuzier, les conditions d’un renouvellement de génération dans l’association1. En 1992, estimant qu’une transition en douceur est désormais possible, il démissionne de son poste tout en poursuivant sa collaboration à nos travaux. À partir de 1999, la maladie de son épouse le contraint à rester à son domicile à Paris et il ne participe plus qu’épisodiquement à nos manifestations ; il sera une dernière fois présent avec nous pour célébrer, en juin 1999, les 30 ans de l’OURS. Victime d’une mauvaise chute à l’été 2001, il est hospitalisé en même temps que son épouse, et entre dans une maison de repos à Vichy. La maladie le guette et de nouveau hospitalisé en décembre, il décède le 8 janvier 2002.
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