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L'OFFICE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE SOCIALISTE |
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L'OURS hors série 62-63 Recherche socialiste
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L’OURS Hors série Recherche socialiste n°62-63 Janvier-juin 2013
196 pages 14 €
Commande à l’OURS : 15 € port inclus
SOMMAIRE
p. 3 : Alain Bergounioux, Pour se souvenir
L’événement : La guerre de 14 des socialistes
p. 5 : Gilles Candar, Jaurès, poilu pacifiste ?
p. 17 : Vincent Chambarlhac, Les majoritaires de guerre (une expérience située)
p. 29 : Jean-Jacques Becker, Clemenceau, le père la victoire et la gauche
p. 39 : Jean-Louis Panné, Dunois, Rappoport, Loriot, Souvarine : Figures de minoritaires devenus majoritaires
p. 53 : Frédéric Cépède, Éditer et débattre entre socialistes en temps de guerre. Les éditions du Parti socialiste SFIO, 1914-1920
p. 77 : Éric Lafon, Le mouvement socialiste européen face à la guerre et à la Révolution russe
p. 87 : Noëlline Castagnez, Les socialistes et la mémoire de la Grande Guerre : un passé qui ne passe pas ?
Note de lecture p. 99 : Jean Le Garrec, Les mutins (à propos de André Loez, 14-18. Les refus de la guerre. Une histoire des mutins, Gallimard, «Folio Histoire», 690 p.) …
Document p. 106 : « Les victoires des cours martiales », article de Mayéras paru dans Floréal, hebdomadaire illustré du monde du travail, 13 août 1921
Histoires socialistes p. 113 : Mathieu Fulla, Le Parti socialiste face à la question économique (1945-1981). Une histoire économique du politique
Débat p. 129 : Élodie Béthoux et Annette Jobert, Négocier sur l’emploi pour le sécuriser ? L’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013 en perspectives
Archives de l’OURS : Droits d’Inventaires 5 et 6, 2010-2011 p. 147 : 5 : Israël-Palestine, où en sont les socialistes ? p. 169 : 6: Les socialistes et les conflits au XXe siècle
In memoriam : Guy Carcassonne, Alain Gouriou, Jean Maire, Pierre Mauroy, Françoise Seligmann
POUR SE SOUVENIR Par Alain Bergounioux
Comment ne pas commencer cette revue sans penser à Pierre Mauroy ? Au moment où paraît ce numéro, bien des choses ont été écrites et dites. Ce qui m’a frappé, c’est pour la plupart, la sincérité des hommages à gauche et, également à droite. Au-delà des controverses, en effet, qui ont émaillé sa longue vie politique, tout le monde a reconnu que Pierre Mauroy avait une dimension particulière dans la vie politique française. Il incarnait, au sens propre du mot, une tradition politique, celle du socialisme démocratique, vieille de près de deux siècles, et il le faisait avec générosité, avec un sens de l’amitié pour toutes celles et ceux qui l’ont approché, et un grand esprit d’ouverture, même à l’égard de ses adversaires. Cela n’est pas si fréquent dans une période plutôt économe en sentiments…
Nous socialistes, nous sommes évidemment sensibles également à d’autres qualités. Pierre Mauroy, en effet, a réuni en lui les différents caractères du socialisme français, le socialisme populaire, le socialiste méritocratique, le socialisme municipal (ô combien !), le socialisme réformateur. Il l’a fait en essayant d’allier l’idéalisme et le réalisme. Pierre Mauroy – cela a été fortement noté, par le président de la République lui-même lors de son éloge dans la cérémonie nationale des Invalides – fut, à la fois, le Premier ministre de 1981 et celui de 1983. À chaque moment, il a travaillé à ce qui lui paraissait juste et bon pour le pays. Il est naturel que nous gardions à l’esprit cette leçon pour aujourd’hui et pour demain. Enfin, pour nous à l’OURS, il est important de rappeler qu’une autre qualité de Pierre Mauroy était d’accorder non seulement de l’intérêt mais surtout de l’importance aux idées. Il savait qu’un parti, comme le nôtre, ne peut vivre réellement sans une identité idéologique forte, sans continuer à défricher les défis de l’avenir, sans faire le pont entre son passé et son futur. Sa volonté de créer la Fondation Jean-Jaurès en 1992 l’exprime pleinement. Nous avons été heureux de pouvoir travailler en son sein et de concevoir un programme de réflexions et d’actions de plus en plus commun. La constitution d’un centre unifié d’archives pour l’histoire du socialisme a déjà été une belle réussite. Etre fidèle à Pierre Mauroy sera de préserver cette œuvre conjointe et de la développer.
Je pense qu’il aurait aimé ce numéro de Recherche socialiste consacré en grande partie à la guerre de 1914-1918 si importante pour l’histoire du socialisme. Son dossier s’inscrit dans une double actualité. 2014 verra le début des nombreuses commémorations du centenaire de la Grande guerre et, dès le mois d’octobre au Rendez-vous de l’histoire de Blois, « la Guerre » est au cœur des réflexions des historiens. L’OURS et la Fondation Jean-Jaurès y seront présents et organiseront notamment une conférence avec Alain Richard, ministre de la Défense de 1997 à 2002. Mais, même sans cela, cette première expérience des socialistes au pouvoir dans ce contexte de guerre qui a pesé si fortement sur la scission de Tours, et sur la suite de l’histoire, mérite (ré)examen. Dans leur diversité, les éclairages apportés par les articles de Gilles Candar, Vincent Chambarlhac, Jean-Louis Panné et Frédéric Cépède montrent un Parti uni au départ sur la défense nationale, vite divisé sur la conduite de la guerre mais où l’on continue à se réunir et à débattre. Socialistes qui expérimentent concrètement l’exercice du pouvoir, avec leur approche. Socialistes qui ne sont pas toute la gauche, et dont les rapports croisés avec Clemenceau « chef de guerre » ( Jean-Jacques Becker) comme leur attitude face à la Révolution russe (Éric Lafon), illustrent la complexité des positions – comme celles du socialisme international –, et leur difficulté à les expliquer aux militants, et aux citoyens. Quant à la mémoire de 1914 chez les socialistes, Noëlline Castagnez évoque « un passé qui ne passe pas ». Raison de plus pour en parler. Comme du sort des fusillés pour l’exemple et des mutins, qui a tant indigné les militants socialistes : l’article de Mayéras de 1921 sur les cours martiales, et celui de Jean Le Garrec sur le livre de l’historien André Loez sur les mutins de 1917 le rappellent. La publication de notre droit d’inventaire sur « les socialistes et les conflits au XXe siècle » apporte également d’utiles éléments à la réflexion, sur la longue durée.
Rapports des socialistes à la gestion de la cité aussi dans ce numéro, à travers leur approche de l’économie de 1945 à 1981 (Mathieu Fulla) ou, récemment, dans la négociation entre les partenaires sociaux, à l’occasion de l’accord interprofessionnel de janvier 2013, analysé par Élodie Béthoux et Annette Jobert.
Bonne lecture. Alain Bergounioux
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