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L'OFFICE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE SOCIALISTE |
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Norange/1905
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Souvenirs du Congrès du Globe (23-25 avril 1905) extraits par PIERRE NORANGE, délégué de la Fédération du Nord au Congrès du Globe
[…] le Congrès s’ouvrit le 23 avril. Il comprenait 286 délégués spécialement mandatés par les organisations, mais tous animés de l’ardent désir de constituer une unité durable. Je vois encore là un Bracke barbu comme un sapeur, mais doux comme un agneau ; un Louis Dubreuilh, triste, mais résolu ; un J.-B. Lavaud, la moustache en bataille et la fleur à la boutonnière ; un Parsons, d’une élégance raffinée. Les débats qui durèrent trois séances furent empreints de la plus grande cordialité, ce qui facilita la tâche du rapporteur, Louis Révelin, auquel il convient de rendre hommage pour la maîtrise dont il fit preuve en l’occurrence. Et c’est à l’unanimité et dans l’enthousiasme que furent adoptés la Déclaration d’unité et le Règlement du Parti qui représentaient la synthèse des déclarations de chacune des anciennes organisations nationales. L’unité était constituée et le nouveau Parti prenait le titre de Parti socialiste (Section française de l’Internationale ouvrière). Il convient de dire que chacune des anciennes fractions apporta à l’unité les fruits de son expérience, et le Parti bénéficia des qualités propres à chacune d’elles. Au POF, l’unité emprunta ses facultés méthodiques d’organisation et de recrutement et le fond doctrinal commun au Socialisme international. Au PSR son enthousiasme révolutionnaire et son esprit agressif contre le militarisme. Au POSR, sa connaissance profonde du mouvement ouvrier. À la FTSF et aux Indépendants, leur aspect démocratique et leur esprit réaliste. Certes, il y eut encore différents courants dans le Parti, mais les tendances diverses, en se trouvant en contact permanent, perdirent leurs aspérités ; elles se pénétrèrent mutuellement ; les vieux ferments de discorde s’éliminèrent et le puissant de synthèse de Jaurès – à peine trois ans après la signature du Pacte d’unité – faisait surgir la motion d’unanimité de Toulouse en 1908, où se reflétaient admirablement toutes les nuances de la pensée socialiste. Il faut dire, enfin, qu’à part de légères modifications de forme apportées par les congrès, nous sommes encore régis aujourd’hui par la loi socialiste édictée par le congrès de I’unité de 1905. (article publié dans la partie " documents " de Recherche socialiste 29 décembre 2004)
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