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L'OFFICE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE SOCIALISTE |
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1871-1905 : historique
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| La marche à l’Unité Les Congrès ouvriers et socialistes (1876-1905) Après l’hécatombe sanglante de la Commune, le mouvement ouvrier français mettra quelques années avant de tenir ses premiers congrès, dont la genèse proche est à chercher dans les délégations ouvrières aux Expositions universelles, et dans le retour des proscrits. En octobre 1876, s’ouvre à Paris le premier congrès ouvrier, bientôt suivi d’un deuxième à Lyon en 1878, auxquels participent des délégués des chambres syndicales ou à défaut d’associations ouvrières. Y est fondée la Fédération du Parti des travailleurs socialistes de France (FPTSF). Le ton est modéré.
C’est “ l’Immortel ” Congrès de Marseille en 1879 qui va s’inscrire dans une tradition plus révolutionnaire en souscrivant notamment aux principes collectivistes. À Marseille est créée la Fédération des travailleurs socialistes de France (FTSF). Mais l’union ne durera pas. Le Congrès du Havre (1880) se scinde vite en deux : un Congrès modéré, “ mutualiste ”, “ barberettiste ”, qui se tient Salle de l’Union lyrique et qui n’aura qu’une maigre postérité ; un Congrès rue de Fécamp (salle Franklin) qui regroupe collectivistes et anarchistes. Ce “ Congrès national socialiste ouvrier ” adopte un programme rédigé à Londres par Marx, Engels et Guesde. Le Congrès de la salle Franklin n’est que le prélude d’une longue série de Congrès mais aussi de scissions.
Le Congrès de Reims en 1881 voit s’exacerber les tensions entre Guesde et Brousse mais c’est celui de Saint-Étienne en 1882 qui est le théâtre de la scission avec le retrait des 23 délégués guedistes. Ceux-ci se rassemblent à Roanne pour y fonder le Parti ouvrier bientôt devenu Parti ouvrier français (POF), alors que les “ possibilistes ” amis de Brousse se regroupent au sein du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire (POSR), avec le sous-titre de FTSF (Fédération des travailleurs socialistes de France). Ce sous-titre deviendra titre en nom et place de POSR à Paris en 1883.
Alors que le POF va tenir annuellement Congrès, la FTSF se scinde de nouveau au Congrès de Chatellerault (1890) d’où sont exclus Allemane et ses partisans. Ils fondent le Parti ouvrier socialiste révolutionnaire (POSR) et lancent un manifeste dénonçant l’électoralisme et les politiciens. À la différence de la FTSF, le POSR allemaniste réunira régulièrement ses Congrès nationaux dans les années suivantes. Il accorde une profonde attention, contrairement aux guesdistes, au mouvement syndical et votera, lors de son Congrès de Paris en 1891, un texte en faveur de la grève générale. Coexistent ainsi sur l’échiquier politique le POF, le POSR, la FTSF, le Comité révolutionnaire central (CRC) blanquiste devenu, en 1898, Parti socialiste révolutionnaire (PSR) sous la houlette d’Edouard Vaillant, à côté de socialistes “ indépendants ”, parmi lesquels Benoît Malon et Jean Jaurès, regroupés ou non dans une éphémère Alliance socialiste républicaine ou dans la Fédération républicaine socialiste de la Seine.
Malgré ces divisions, l’unité va se faire sous la pression – en dernière instance – de l’Internationale. Après la réussite électorale socialiste en 1896, un banquet réunit les municipalités socialistes à l’exception notable des allemanistes. Un texte devenu célèbre sous le nom de Programme de Saint-Mandé est voté (à l’exception toujours des allemanistes). Sous la pression des conjonctures lourdes que sont la crise boulangiste et l’Affaire Dreyfus, un comité de vigilance bientôt suivi d’un comité d’entente – conçu comme un “ comité de rapprochement socialiste ” entre FTSF, POF, POSR, PSR, socialistes indépendants – se mettent en place. Ce sera malgré les très vives dissensions soulevées par la participation de Millerand à un ministère comprenant le Général de Galliffet parmi ses membres, que se tiendra un premier Congrès unitaire des organisations socialistes en décembre 1899. Certes, au IIe Congrès réuni Salle Wagram en septembre 1900, les guesdistes quitteront la salle, et au IIIe Congrès réuni à Lyon en mai 1901, ce sera le tour des membres du PSR. Cela provoquera un premier regroupement en deux formations politiques : un Parti socialiste français (PSF) qui regroupe indépendants, broussistes, allemanistes et un Parti socialiste de France (PSdF) qui regroupe les partisans de Guesde et de Vaillant. L’impulsion décisive viendra du Congrès international d’Amsterdam, où sont présents Jaurès et Guesde, et qui vote en 1904 une motion incitatrice à l’unité. Les 22-23-24 avril1905, se tient à Paris, salle du Globe (8 boulevard de Strasbourg,Paris 10e) le Congrès d’unification, premier Congrès du Parti socialiste, section française de l’Internationale ouvrière.
Extrait de : Congrès du monde ouvrier, France 1870-1940 ; Guide des sources, Codhos éditions, 169 p, 12 e (commande à l'OURS) | |
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