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L'OFFICE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE SOCIALISTE
 
Penser la mondialisation
PENSER LA MONDIALISATION
Le monde a changé.
D’abord, parce que la mondialisation des échanges, la financiarisation de l’économie, l’extension du champ des entreprises, ont bouleversé nos modes de vie et nos conditions de travail. Nous considérons que la mondialisation n’est ni une divine surprise ni un cataclysme, mais c’est une réalité complexe qui ébranle nos repères identitaires, culturels et politiques. Tout en ouvrant de réelles perspectives à nos sociétés dont les destins sont de plus en plus liés, notamment sur le plan de l’environnement, elle crée aussi des dérèglements sociaux inacceptables qu’il faut combattre. La question n’est donc pas d’être pour ou contre la mondialisation. Elle est de savoir quelle mondialisation nous voulons et comment la gouverner.
En soi, c’est déjà faire un choix politique fort : celui qui consiste à penser que la mondialisation reste un processus ouvert sur lequel il est possible d’agir. Ce serait nier la responsabilité du politique et l’héritage culturel de la gauche que de penser que les jeux sont faits, et qu’il n’existerait pas de marge d’action entre le conformisme néolibéral résigné ou béat face aux changements, et un refus entêté qui condamne à l’impasse. Il faut d’abord prendre toute la mesure de l’inquiétude sociale née des déséquilibres et des effets pervers de la mondialisation libérale. La mondialisation est majoritairement perçue comme une menace qui s’alimente d’un double sentiment d’insécurité économique et identitaire. Elle appelle en réponse des repères pertinents, des attitudes adaptées et nous proposons une nouvelle « clôture symbolique » à notre société. Car à chaque fois que celle-ci s’ouvre à un nouvel espace ou à de nouvelles réalités, elle éprouve le besoin de se doter de marques, de frontières.
Les socialistes sont prêts à s’atteler à cette tâche. Nous disposons pour ce faire d’un solide point d’ancrage historique, l’internationalisme. Notre patrimoine collectif, politique et culturel s’honore d’avoir toujours conçu les fins du socialisme à l’échelle planétaire. Depuis toujours, les socialistes, conscients de l’interdépendance des hommes et des territoires, convaincus de l’universalité des valeurs qui les réunit, militent pour l’émergence d’une véritable démocratie mondiale.
Le monde a ensuite changé parce qu’il a fait une irruption brutale, grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, dans la réalité quotidienne du plus grand nombre. Notre univers familier s’est soudainement agrandi d’une dimension mondiale qui donne le vertige à nos concitoyens, un vertige alimenté autant par l’ampleur des menaces que par l’immensité des conquêtes possibles. Déjà sérieusement écornée par la faillite de plusieurs « start-ups », l’image des nouvelles technologies de l’information et de la communication a été plus radicalement ternie par son utilisation à des fins terroristes. Ceux qui croyaient pouvoir annoncer l’avènement d’une société de communication universelle se taisent pour laisser la parole à ceux qui dénoncent un espace mondial, ouvert et maléfique. Les « diaboliseurs » ont succédé aux « angéliques ». Une lecture fantasmée chasse l’autre, faute de réflexion sur le sens à donner à l’Internet. Comme si la technique était porteuse de sens en elle-même et ne dépendait pas de ce que nous en faisons. En fait, si la science et la technique nous enseignent chaque jour que tout – ou presque – est désormais possible, elles restent muettes quand il s’agit de dire ce que nous devons faire, comment nous devons les utiliser et quelles valeurs il nous revient de défendre. Aussi doit-on éviter de céder aux sirènes de l’euphorie techniciste comme à celles de l’anti-technologisme primaire pour essayer de dégager les atouts d’un développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication en faveur d’une société ouverte, libre, responsable et solidaire.
Aux mutations induites par la mondialisation et par les NTIC, s’ajoutent également de nouveaux rapports dans l’entreprise, entre managers et actionnaires particulièrement, et de nouvelles formes de travail, plus flexibles et plus stressantes pour certains. Face à tous ces changements, nous voulons donner un sens et une direction à cette mondialisation contemporaine, qui inquiète et qui fascine. C’est la vocation historique de l’Europe. C’est avant tout notre responsabilité à gauche.
Répondre aux aspirations des citoyens
 

 
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