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| L'OFFICE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE SOCIALISTE |
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| Fonds Louis Lévy
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Louis Lévy (1895-1952)
Né le 11 juillet 1895 à Paris (Xe arr.), Louis Lévy, après des études d’Histoire et de Droit (il plaida peu et seulement durant la première guerre), fit une grande carrière de journaliste. En 1920, il épousa à Paris (XXe arr.) Marthe Bernheim, fille d’un militant du Parti ouvrier, ami de Bracke qui amenait ses filles « suivre ses causeries dans les écoles socialistes ».
Il entra à la SFIO en 1916 du côté des « minoritaires » et collabora au Populaire, puis en 1918 à l’Humanité. Membre de la commission des résolutions du Comité de reconstruction de l'Internationale, il resta avec la minorité après la scission de Tours (décembre 1920).
Entré au Populaire en 1920, membre de son conseil d'administration en 1928, il fut rédacteur politique, puis rédacteur diplomatique. En qualité d'envoyé spécial, il assista à de nombreuses conférences internationales. Il collabora à de nombreux journaux ou périodiques, le Soir, les Hommes du Jour, Vendredi, Europe Nouvelle.
Il tira de ses enquêtes pour le Populaire deux ouvrages, Comment ils sont devenus socialistes, et Vieilles histoires socialistes, bourrés d’anecdotes, devenus des classiques de la littérature militante socialiste.
Louis Lévy était étroitement mêlé à la vie du Parti socialiste et de sa Fédération de la Seine. Secrétaire du Comité national mixte des Jeunesses socialistes de 1926 à 1934, il appartint, de 1926 à 1939, à la Commission administrative permanente de la SFIO, et, en 1936, siégea au sein de la commission des conflits au titre de la tendance Paul Faure.
Il fut vice-président de l'Internationale socialiste. Il représenta le Parti socialiste au comité d'organisation de la manifestation du 14 juillet 1935, réuni au siège du Syndicat national des instituteurs. Il se rangeait aux côtés de la « Bataille socialiste » mais il prit avec elle ses distances après le congrès national de Mulhouse (1935). Partisan de l'unité d'action, il restait très méfiant à l'égard du Parti communiste. En 1938, il se prononça contre les accords de Munich.
En mai 1939, Louis Lévy signa des articles dans la Paix socialiste journal socialiste où apparaissent les signatures de Léon Blum, J. Lebas, Marx Dormoy, Albert Sérol en vue du congrès de Nantes.
Pendant les opérations militaires de 1939-1940, il fut le correspondant de guerre à Londres du Populaire et du Petit Provençal, et aussi de l'Europe Nouvelle (sous le pseudonyme de Charras). À Londres, il anima le groupe « Jean-Jaurès ».
À la Libération, il fut membre du Comité directeur et de la commission internationale. Il passa les dernières années de sa vie à Londres comme correspondant du Populaire. Maîtrisant parfaitement l’anglais, il était un observateur avisé des réalités britanniques et des débats du Labour party. À sa mort, sa femme Marthe Louis-Lévy lui succéda quelques années comme correspondante à Londres pour le Populaire.
Autres ouvrages à signaler : Vérités sur la France, Harmondsworth, Middlesex, England, 1940 ; en France : Édition du Pingouin-- Anthologie de Jean Jaurès, Paris, Calmann-Lévy, 1946.
(d’après la notice du Maitron, rédigée par Justinien Raymond. Nous préparons une biographie plus complète)
Les Vieilles histoires socialistes de Louis Lévy ont été rééditées dans l’Encyclopédie du socialisme, 2004 (sauf la partie sur le POB).
Fonds Louis Lévy : 95 APO (présentation) :
Archives déposées par Mme Geneviève Simon-Germain en mai 2008.
— correspondance reçue d’ami(e)s dans les années 1912-1920, dont des éléments d’un « journal » tenu quelques jours au moment de la déclaration de Guerre, juillet-août 1914.
– Résistance socialiste : Groupe Jean-Jaurès à Londres, 1940-1945 : collection du journal France 1940-1944 (sauf l’année 1942), comptes rendus des réunions du Groupe Jean Jaurès, correspondance avec le Labour Party, éléments de comptabilité, éléments de fichier, correspondance (il semble que les époux Lévy ont récupéré des dossiers de Raymond Haas-Picard : correspondance Villiers (Daniel Mayer), Gouin, Georges Boris, Jean-Louis Crémieux-Brilhac, copies de rapports du Comité d’action socialiste, etc.).
– Louis Lévy écrivain : manuscrits et tapuscits de certains de ses ouvrages : Truth about France, Vérité sur la France (quelques correspondances avec le traducteur et l’éditeur, articles parus dans la presse au moment de la sortie de l’ouvrage et quelques éléments de l’ Anthologie de Jaurès.
– Louis Lévy journaliste 1940-1952 : articles de Louis Lévy, classés par journaux, et chronologiquement (lettres avec les directeurs des journaux : Le Populaire, Le Peuple, etc.)
– Louis Lévy, Missions à l’ONU, 1948-1952
– Louis Lévy socialiste, délégué du PS SFI0 dans les réunions internationales : dossiers sur les réunions du Comisco puis de l’IS, 1944-1952.
- Disques des interventions de Louis Lévy à la BBC et à l’assemblée générale des Nations Unies.
– Louis Lévy, hommages : correspondances, textes et articles réunis par Marthe-Louis Lévy.
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