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| L'OFFICE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE SOCIALISTE |
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| LE SENS D’UN PROJET
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LE SENS D’UN PROJET
C’est moins la tradition que la réalité politique du moment qui nous a conduit à nous lancer dans la préparation de notre projet. Cela ne veut pas dire que ce projet ne s’inscrit pas dans une perspective historique ou qu’il ne prolonge pas une habitude que le Parti socialiste a pu prendre par le passé. Au début des années 80 comme 90, le Parti socialiste s’était également lancé dans la confection d’un projet dont la vocation initiale était d’aller bien au-delà des grandes lignes d’un programme électoral.
un projet, une vision pour le 21e siècle
Pour les socialistes, bâtir un projet aujourd’hui, c’est proposer à nos concitoyens une vision claire de la France dans 10 ans. Si nous sommes aujourd’hui crédibles dans cette démarche auprès des Français, c’est parce que nous avons respecté nos engagements et construit un bilan positif. Il nous appartient maintenant de rétablir une confiance solide et durable entre nos concitoyens et leurs représentants élus, autour d’une vision globale et cohérente. Asseoir nos ambitions électorales prochaines sur la seule défense du bilan - aussi solide soit-il - serait évidemment insuffisant. Nous voulons continuer à éclairer l’avenir. Nous voulons continuer à changer la vie. Nous souhaitons mobiliser les Français derrière un dessein politique qui les invite à construire une société plus forte et plus solidaire. La recherche du progrès pour tous reste notre raison d’être. À l’aube de ce nouveau siècle, les chantiers ne manquent pas.
La gauche résulte de la rencontre historique depuis la fin du XVIIIe de projets politiques portés par des aspirations démocratiques, et de contestations sociales, à commencer par celles du mouvement ouvrier. Ses valeurs de liberté, de justice, d’égalité, et de solidarité vont de pair avec la confiance en la capacité des hommes et des femmes à penser et construire le monde dans lequel ils souhaitent vivre, et à définir les moyens d’y parvenir.
Un nouveau siècle commence et la gauche demeure porteuse d’une aspiration à l’approfondissement de la démocratie, d’une volonté de traduire dans l’action politique les objectifs de justice et d’égalité, et d’un puissant désir de donner aux hommes les moyens de maîtriser leurs destins individuels et de donner un sens à leur avenir collectif.
Définir un projet politique aujourd’hui, c’est, à partir des valeurs fondatrices de notre engagement, aider la société à vivre les changements, anticiper la nature des enjeux, organiser leur mise en débat et avancer nos propositions.
Définir un projet politique, c’est situer notre vision de l’avenir dans sa profondeur historique comme dans l’acceptation de la réalité contemporaine. Nous ne proposons pas d’imposer par le haut un modèle d’organisation sociale implacable inspiré par une pensée inviolable. Nous ne proposons pas davantage un programme qui n’aurait pour vocation que d’être en résonance avec les dernières tendances exprimées par l’opinion.
Dès lors, le sens et la pertinence de notre projet tiennent à notre capacité à comprendre le monde dans lequel nous vivons, à mesurer toute l’ampleur des mutations qui s’opèrent sous nos yeux, et à connaître les aspirations de nos concitoyens. Il faut alors définir nos nouvelles responsabilités pour confronter ce diagnostic à notre idéal et à nos valeurs, et proposer une perspective, une voie et un mouvement.
Dire cela, c’est déjà répondre à la question de l’utilisation qui sera faite de notre projet. Fidèle à sa volonté de faire vivre la démocratie y compris en son sein, le Parti socialiste travaille à son projet en associant à chaque étape de sa préparation (conseils nationaux, colloques, université d’été, convention nationale de ratification…) l’ensemble de ses militants. Le projet final qui sera rendu public début 2002 constitue à la fois le résultat d’un débat permanent initié avec les adhérents mais aussi les forces vives de la société (syndicats, associations, acteurs économiques, culturels etc.) et le point d’appui d’un débat à mener avec tous nos concitoyens. Dans chaque fédération, dans chaque section, la prospective et la réflexion internes se sont appuyées sur les réalités concrètes et sur les analyses ou revendications portées par le mouvement social.
Parce qu’il a été validé par toutes les instances du Parti socialiste et conçu pour être proposé aux Français, notre projet nous engage bien évidemment vis-à-vis d’eux. Nous sommes convaincus que la méthode que nous avons préférée pour organiser ce projet nous permet de tracer des ambitions et des perspectives à moyen terme. Cela ne doit pas signifier pour autant qu’elles ne peuvent pas être remises en cause si le mouvement du monde le justifie.
Notre réflexion est partie de la conviction que nous ne construirons pas le XXIe siècle avec des réponses du siècle passé. Pour les socialistes, prendre en compte les réalités nouvelles, surtout celles qui nous bousculent, ce n’est pas se renier mais bien au contraire, donner du sens à la politique, donner chair à la gauche et créer les conditions de l’adhésion des Français à notre projet. | | Penser la mondialisation |
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